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A tort ou à raison
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4 mai 2009

Le capitalisme, jusqu’à ce que mort s'en suive ?

Frédéric Lemaître, dans son article « La finance comme si de rien n’était »* dit : « A Paris, l’Autorité des marchés financiers voit de nouveau les banques lui demander d’agréer des produits financiers hautement complexes (on les appellera toxiques dans un second temps.) »
L'horreur n’est-elle pas dévoilée dans cette seule phrase ? Le capitalisme  ne fera jamais pénitence et enfoncera  le clou toujours plus profond, dussions-nous  en mourir ! Aucune "moralisation", jamais, ne poura être mise en place.
Si un autre monde était possible, il se situerait plutôt du côté des « Décroissants »
. Dans son entretien avec le journal Libération, dont le titre est «  Décoloniser notre imaginaire de consommateur », Paul Ariès nous dit :
« La crise peut être l’occasion de démentir tous ceux qui rêvent d’une société d’abondance. Elle peut être l’occasion pour la gauche de rattraper son retard théorique. La gauche mondiale est en effet dans une impasse politique car elle campe encore dans l’idée qu’il faudrait faire croître le gâteau (PIB) avant de pouvoir le partager plus équitablement. Les objecteurs de croissance pensent, au contraire, que puisqu’il n’est plus possible de faire croître le gâteau, la question du partage des ressources, sans cesse repoussée, devient plus que jamais incontournable. (…) La première des décroissances que nous voulons est celle des inégalités sociales car c’est la condition première pour que les autres décroissances puissent être acceptables. Pas seulement par souci de justice sociale mais pour casser la logique actuelle d’imitation des modes de vie des classes aisées par les classes moyennes, car ce mode de vie petit-bourgeois n’est tout simplement pas généralisable.(…) »

* extrait d’un article du Monde de dimanche-lundi

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Commentaires
G
Jean Philippe : ce que vous développez est de bon sens, pourtant ce sens là est loin d'être celui d'une majorité... il faut juste sortir du "formatage", mais comment ? <br /> <br /> Francis : Se prendre en main, oui, et ne pas se remettre pieds et poings liés au chef. Comme le disait Valéry : un chef c'est quelqu'un qui a besoin des autres... ne lui donnons pas l'occasion d'avoir beoin de nous.
F
Tant que les peuples refuseront de prendre leur destin en main - car c'est bien d'un refus dont il s'agit, le refus d'assumer les responsabilités -, les acteurs du capitalisme rejoueront toujours la même chanson.
J
En fait, la décroissance n' est pas un amenuisement de la qualité de vie, comme pourrait le laisser croire le terme. Relocaliser l'économie, et donc, économiser des tonnes de pétrole. Eviter les engrais, et remplacer la chimie par une meilleure connaissance des cycles naturels. Fabriquer des objets réparables, et développer les emplois de proximité qui existaient jadis.<br /> <br /> Il s'agit avant tout de remplacer le pétrole et les matières premières par le bon sens et l'intelligence humaine, remplacer le profit à tout prix et à court terme d'une minorité par la solidarité et la construction à long terme, compter sur l'intelligence collective des citoyens au lieu de déléguer le pouvoir à des groupuscules isolés de la réalité.
A tort ou à raison
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