La calomnie, dit-il ?
M. Sarkozy, lorsqu’il a parlé de « calomnie », aurait pu au moins le chanter sur l’air de « La calunnia » du Barbier de Séville ! Un peu de culture dans un monde de brutes corrompues, ça ne peut pas faire de mal ! Voici l’intégralité du texte de M. Sarkozy : « la calomnie qui n'a qu'un seul but, salir sans aucune espèce de réalité »
Beaumarchais, lui, disait :
« La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens prêts d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville, en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse ! ... D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, on ne sait comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? »
Tout comme dans « l’affaire Woerth » mais, s’agit-il vraiment de calomnie ???