Insulter, quand on est un pauv’ quidam, ça peut coûter cher !
Le canard enchaîné de cette semaine rappelle les peines auxquelles ont été soumises les personnes qui ont insulté Sarkozy :
- Pour le “ Retourne en Chine, espèce de hongrois ! ” prononcé par un manifestant en 2004, un mois ferme
- Pour le “ Sarkozy, va niquer ta mère ! ” prononcé à Strasbourg en 2005, un mois ferme
- Pour le “ Je nique Sarko, le fils de pute ! ” dit à Aubagne, quatre mois
Un intéressant rappel des faits qui nous montre que, en France, insulter un personnage public, tel qu’un ministre, peut coûter cher !
Dans notre société, la correction élémentaire est de mise et tout un chacun – quel que soit son âge, son sexe, sa profession ou sa fonction - doit faire preuve de respect envers l’autre. Et ce respect doit être réciproque. J’ai entendu avant-hier, dans l’émission “ C dans l’air ” de France 5, que M. Chirac avait habilement répondu à une personne qui l’avait traité de “Connard ! ”, “ Enchanté, Jacques Chirac. ” Une pirouette autrement plus élégante et drôle que la réplique Sarkozienne…
Puisque la constitution de 1958 consacre l’irresponsabilité pénale du président, on imagine que M. Sarkozy pourra à l’avenir s’accorder de nombreux autres égards de langage et de comportement sans en être pour autant inquiété. Maintenant, il vous faudra réfléchir à deux fois avant de refuser de serrer la main de M. Sarkozy ! En ce qui me concerne, je me disais que si par hasard je le croisais, je refuserais de lui serrer la main, certes poliment, mais je refuserais : serre-t-on la main de quelqu’un qui n’a aucun respect pour la fonction qu’il incarne et qui se sert de la sécurité publique comme fonds de commerce ?