La littérature nous montre le chemin de l'humanité
Le journal Le Monde de dimanche-lundi raconte, dans son article « un sale singe ! » qui ne passe pas, l’aventure du joueur Makam Traoré qui, lors d’un match de football de deuxième division dans l’Ain, a été traité, par un autre joueur de « sale Nègre » et de « sale singe » !
Dans le texte suivant, extrait du « marchand de Venise » de Shakespeare, le mot « noir » a remplacé le mot « juif » qui était dans le texte original, et l’expression « un autre homme » a remplacé le mot « chrétien ». Mais oui, on pourrait - sans que le texte n'en souffre - remplacer "noir" par "femme", "rom", "sans papiers", "immigré" etc... et ça marcherait, puisqu'il y a encore, de nos jours, des hommes méprisés, humiliés et exploités par d'autres hommes ; jusqu'à quand ? Il est évident que ce ne sont pas les « valeurs » prônées par notre président qui nous aideront à sortir de cette impasse.
« Je suis noir, un noir n’a-t-il pas des yeux ? Un noir n’a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des affections, des passions ? N’est-il pas nourri de la même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, échauffé et refroidi par le même été et par le même hiver qu’un autre homme ? Si vous nous piquez, est-ce que nous ne saignons pas ? Si vous nous chatouillez est-ce que nous ne rions pas ? Si vous nous empoisonnez, est-ce que nous ne mourons pas ?… »
PS : le journaliste du Monde précise « le sport est le révélateur des rapports sociaux dans un pays de plus en plus violent et raciste ».