Vous connaissez la LQR ?

Voici deux extraits de LQR ( lingua Quitae Republicae)  la propagande du quotidien de Eric Hazan, un livre que je vous recommande chaudement pour ne plus vous laisser anesthésier par la langue du pouvoir et des médias :

" La langue du IIIe Reich disait de la façon la plus "vulgaire" possible le racisme le plus sauvage, la LQR cherche à donner un vernis de respectabilité au racisme ordianire. La Langue du IIIe Reich visait à galvaniser, à fanatiser ; la LQR s'emploie à asssurer l'apathie, à prêcher le multi-tout-ce-qu'on-voudra du moment que l'ordre libéral n'est pas menacé. C'est une arme postmoderne, bien adaptée aux conditions "démocratiques" où il ne s'agit plus de l'emporter dans la guerre civile mais d'escamoter le conflit, de le rendre invisble et inaudible."

" Dans le langage psychanalytique, la dénégation est l'expression, sur le mode du refus, d'un désir refoulé. J'ignore si les psychanalystes ont un mot pour désigner ce qui en serait comme une sorte de variante inversée. La LQR fait grand usage de ce tour : prétendre avoir ce qu'on n'a pas, se féliciter le plus pour ce qu'on sait posséder le moins.

Ainsi, lorsque la précarité est venue s'ajouter au contrôle disicplinaire pour effacer ce qui restait d'humain dans les entreprises, lorsque la consommation des drogues psychotropes par les salariés a commencé à exploser, les anciens directeurs du personnel se sont vus transformés en directeurs des ressources humaines, les DRH. (...) De même, quand tout concourt à l'isolement, il n'est question que de dialogue, d'échange, de communication et le mot "ensemble" - j'y reiendrai - prolifère..."

Comments

[K]

Lien vers Basse : http://www.marianne.net/Pierre-Louis-Basse-quitte-Europe-et-prend-le-maquis-ici-l-onde_a210085.html

[K]

Lu il y a quelques années. Un lien évident avec le story telling.

Quand on renonce à changer les choses, on change les mots.

Lecture indispensable.



Un petit Pierre-louis Basse en prime :

"Nous savons bien en effet, puisque la maison brûle, que la dernière cartouche de l’ultralibéralisme est de créer de l’invisible là où ça souffre et saigne."

[gballand]

Vu le prix, il faut en profiter ;)

[leunamme]

J'aime beaucoup Eric Hazan. Je ne connaissais pas ce livre, je vais me précipiter dessus.