Et pourquoi pas un salaire à vie ?
"Une classe dirigeante l'est d'autant plus qu'elle est hégémonique, c'est à dire qu'elle fait adhérer ceux qu'elle domine à un récit du réel. Nous touchons là un point décisif sur lequel nous serons assurément conduits à revenir : les opposants à la bourgeoisie et aux réformateurs qui la servent ne sont pas en mesure de développer un discours autonome et c'est pourquoi ils sont toujours à la remorque de l'agenda de leurs adversaires. En renonçant à instituer le salaire à vie et la cotisation comme pratique anticapitaliste de la valeur, ils sont contraints de faire des gains de productivité par réduction du temps de travail par unité produite, le mal nécessaire à l'existence des services publics et de la Sécurité Sociale."
Bernard Friot, Emanciper le Travail, édition "la dispute", 10 euros
PS : pour écouter Bernard Friot, voici un lien.