Ecrire pour remonter sa mécanique d’indignation !

Parfois il m’arrive de me demander pourquoi j’écris tous les jours sur ce blog qui, je dois l’avouer, est très « confidentiel », pour ne pas dire autre chose…
Je crois que j’écris avant tout pour remonter ma mécanique d’indignation quotidienne afin d’éviter de sombrer dans l’anesthésie et le ronronnement individualiste qui me menacent. J’aurais tendance - suis-je la seule ? - à m’accommoder de ce qui est. S’occuper de soi – et il y a de quoi faire puisque le soi a toujours besoin de soins ! – prend du temps…
Mais j’ai remarqué, au fil des jours, que plus j’écris, plus je m’informe,  plus je m’informe, plus je m’indigne, plus je m’indigne, plus j’ai envie d’agir ! Avec la régularité d’une horloge, je fais chaque jour mon exercice d’indignation – comme d’autres font leur prière  - et je me pousse à agir.

Voici quelques supports pour vos exercices d’indignation :

1) Réécouter le discours de M. Sarkozy qui nous montre clairement qu’il fait une « politique pour quelques-uns », les plus nantis !
2) la lecture du livre d’Eric Dumoulin «  Politiquement nègre », où la vanité des hommes qui nous  gouvernent apparaît dans toute sa splendeur ; drôle et affligeant à la fois.
3) Les "caisses vides" de l'Etat et l'augmentation de salaire de près de 170 % de M. Sarkozy !
4) Et un dernier petit, pour la route : « Chirac, le compte au Japon et les zigzags de la DGSE »  sur Bakchich

PS : si vous ne trouvez pas « d’exercice d’indignation » à votre mesure, contactez-moi, je vous en indiquerai queqlues-uns et le tout, gratuitement.

Comments

[gballand]

J'aime bien votre dernière phrase, elle résume bien l'une des possibles vertus de l'écrit : "l'écrit déblaye le chemin qui mène à l'action"

[Jean Philippe]

Ecrire, c'est un exercice qui nous oblige à recadrer nos sensations diffuses et parfois violentes, d'injustice ou d'indignation.

Ecrire, c'est aussi permettre à chacun de mettre des mots sur des maux que nous ne saurions exprimer et qui, conservés en nous sans possibilité d'expression, nous rongeraient.

Recadrant les sensations, l'écrit déblaye le chemin qui mène à l'action.

[leunamme]

Je m'interroge aussi sur les raisons d'écrire sur mon blog, et je crois que vous avez trouvé la réponse juste : pouvoir crier mon indignation.