Grève ou crève ?

C’est un peu décourageant, ces grèves d’une journée… Mais voyons les choses en face : déjà 11 200 emplois supprimés l’année dernière dans l’éducation nationale, 14 000 prévus pour l’ année prochaine, une réforme des lycées qui permettra « d’ accommoder » les suppressions de poste et préparera le terrain pour l’annualisation du temps de service des profs que l’on voudrait  corvéables à merci, Darcos qui se la joue agent du FBI avec son « appel d’offre » pour repérer les « lanceurs d’alerte » sur internet, la suppression des RASED (réseau d’aides aux élèves en difficultés) … ça fait beaucoup tout ça !

Alors aujourd'hui, je fais  grève, tout  en regrettant le jeu ambigu de ce « gros » syndicat qu’est le SNES, qui a souvent soufflé – et souffle encore -  le chaud et le froid… entre deux négociations avec le ministre.

Comments

[gballand]

Certes... je vois 3 personnes sur 130 qui y seraient prêtes dans mon établissement. Même lorsque la grogne est là, on baisse la tête et on continue, semble-t-il.

[leunamme]

Un moyen de lutte plus efficace serait certainement d'arrêter les gréves d'un jour et de commencer la grève illimitée.

[gballand]

Je relève "des formes de mobilisation plus efficaces" dans votre commentaire. Si vous avez des idées à faire circuler... je suis preneuse.

[Jean Philippe]

Au départ, les grèves étaient faites pour atteindre financièrement un patron. Il s'établissait un rapport de force financier qui pouvait contraindre l'employeur à céder. Aujourd'hui, du fait de la taille des groupes et de la multiplicité des métiers qu'ils exercent, le rapport de force est faussé. ce qui est perdu localement par un patron est récupéré sur l'ensemble. l'employeur peut tenir indéfiniment. Lorsque l'employeur est l'état, c'est encore pire. Il n'y a plus de pression financière exercée par le fonctionnaire. Au contraire, celui-ci supporte fréquemment une pression de la part de ceux qu'il sert. Il est urgent de trouver des formes de mobilisation plus efficaces.

Mais j'ai quand même fait grève.