Vous ne subissez pas de pressions ?

Si l’on en juge par la photo choisie pour illustrer ce livre, M. Pujadas ne semble pas être très à l’aise pour évoquer le sujet. Cette main glissée derrière la tête et ce sourire en demi-teinte montrent son embarras et, on peut imaginer qu’il ne va pas jouer tout à fait franc jeux. Je me permets de citer deux de ses réflexions tirées de l’article du supplément « télévisions » du Monde. L’article s’intitule  Deux regards sur la télévision  : « aujourd’hui j’affirme que nous pouvons faire notre travail librement et j’espère bien que cela durera »… et plus loin « le principal danger qui nous guette est plus l’autocensure que la censure…comment s’affranchir de celui qui nous a fait roi ? »

Il ne doit pas faire "bon" dans les coulisses du 20 heures...

Comments

[gballand]

Jean Philippe : "soyez résolu de ne servir plus et vous serez libre" (La Boétie) Ce devrait être la maxime des journalistes.

Leunamme : Certes. Moi je l'écoute souvent, et j'avoue que cela donne du grain à moudre. Encore aujourd'hui quand il annonçait un nouveau suicide en prison, on avait l'impression qu'il parlait d'un nouveau livre qui sortait sur le marché !

[leunamme]

Bah, moi je n'ai aucune pression quand je n'écoute pas pujadas.

[Jean Philippe]

Le journaliste censuré est effectivement celui qui cherche à garder son indépendance mais qui voit son travail balayé.
Plus grâve est le cas du journaliste qui pratique l'auto censure, car cela signifie, soit qu'il est imprégné de l'idéologie dirigeante et donc, se censure inconsciemment, (soumission inconsciente), soit qu'il fait le choix d'éviter un travail de censure de la part de ses dirigeants, et donc, anticipe les ordres. Un bon toutou, quoi!
Je préfère encore la censure gouvernementale, car, lorsqu'un gouvernement dictatorial utilise la force , c'est que la résistance existe encore.