Comment survivre à la disgrâce ?
La sanction était tombée, on l’avait isolé dans un placard : un bureau, une chaise, un vieux clou d'ordinateur et pas de fenêtre. L'humanité n'avait jamais été ce qui les étouffait au ministère. Qu’ils aillent se faire voir, pensa-t-il !
Après avoir fouiné à tous les étages, il avait fini par se trouver une salle de sieste dans les archives. Toutes les conditions étaient réunies pour qu’il y soit au calme ; le passé n’intéressait plus personne, seul le futur avait de l’avenir.
Tous les jours, de deux à quatre, il dépliait son tapis de sol entre des dossiers poussiéreux et s’endormait comme un bienheureux. Ce temps volé valait tous les postes du monde…
PS : ce texte est dédié à tous ceux qui, un jour ou l'autre, seront mis au rebut alors qu'ils se croyaient in-dis-pen-sa-bles...