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A tort ou à raison
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6 janvier 2012

politique fiction

Voici un texte construit avec de nombreux mots piochés ici et là dans les vœux de « notre » président. Je me suis dit qu’on pouvait en faire autre chose de ce discours…

Les vœux


Eprouvé, inquiet, découragé, sans confiance dans l’avenir et sans raison d’espérer,  je suis venu vous dire que je branle du chef. J’ai appelé mon médecin personnel. Il est arrivé ventre à terre pour m’ausculter. Quand  il m’a dit «  Tirez la langue et faites A A A », j’ai fondu en larmes. Dépression, a-t-il diagnostiqué, et il m’a donné un arrêt maladie jusqu’au mois d’avril. Je sais que la protection sociale est au plus mal, mais je suis déréglé, comme la finance. Il est de mon devoir de vous protéger de moi et de mon incapacité à gouverner.


Oui, je n’ai pas peur de le dire, je suis au bord du gouffre, comme l’économie. J’ai honte de ces réformes jamais accomplies, honte de la courbe du chômage qui grimpe aussi vite que les profits des actionnaires, honte de l’exclusion, honte  de me dérober depuis de longs mois au devoir qui est le mien, honte de ne pouvoir donner une place à chacun dans la Nation. Oui, j’ai honte de mystifier la France depuis des années !


Je sais ce que ce départ me coûtera : ma femme, d’abord ! Son contrat arrive à échéance avec la fin de mon mandat et si je ne le renouvelle pas, elle partira, elle l’a ainsi décidé. Avec son départ, je mettrai un terme aux talonnettes, à la littérature et au cinéma d’auteur. Je pourrai enfin me goinfrer de tout ce que la culture  méprise. Tiens, je commencerai par la biographie de Johnny que ma femme n’a pas voulu m’acheter. Et puis, j’essaierai de me retrouver un mannequin qui acceptera de vivre avec un avocaillon.


A vous, à tous ceux qui nous sont chers, aux soldats qui, par ma faute, risquent leur vie au-delà de nos frontières, j'adresse ce soir tous mes vœux de bonheur pour la nouvelle année. A vous tous, chers Françaises, chers Français qui m’ont supporté, je voudrais vous dire pardon.
Vive la République, vive la France !

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Commentaires
G
Oui, mais comme elle n'a qu'un filet de voix que la maternité n'a peut-être pas dû arranger, on ne l'entendra pas...
L
cependant, une remarque : Il faudrait quand même qu'il prévoit une clause ou il pourra garder Carla, parce que sinon, j'ai bien peur qu'elle se remette à chanter.
F
Sur la taxe Tobin, comme sur le reste, c'est "parole, parole" qu'il nous chante !
G
Caro : oui, très méchante et je pourrais l'être bien plus mais je me retiens ;.)<br /> <br /> <br /> <br /> Francis : oui, tournons la page. Vous avez vu qu'il devient adepte de la taxe financière sur les transactions. Encore un peu et il va passer au front de gauche !
F
Notre Goéland Suprême me sortant par les trous de nez, il m'a fallu réprimer un haut-le-cœur avant d'entamer la lecture de ce texte, heureusement fort bien tourné.<br /> <br /> Et maintenant, qu'il dégage et vite ! Ou, plutôt, qu'il passe à la casserole et qu'on donne l'infect plat, qui en résultera, en pâture aux chiens qui ne seraient pas difficiles !
A tort ou à raison
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