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A tort ou à raison
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15 avril 2015

Vous avez dit terrorisme ?

Lu dans le Monde Diplomatique   du mois d'avril - que je vous conseille d'acheter - dans l'article " Pour en finir ( vraiment ) avec le terrorisme" :

"Ancien de la CIA, excellent sépcialiste de l'islam, Graham Fuller ( http://grahamefuller.com/) vient de publier, un livre, A World Without Islam, dont il résume lui-même la conclusion principale : "Même s'il n'y avait pas eu une religion appelée islam ou un prophète nommé Mohammed, l'état des relations entre l'Occident et le Proche Orient aujourd'hui serait plus ou moins inchangé. Cela peut paraître contre-intuitif, mais il met en lumière un point essentiel : il existe une douzaine de bonnes raisons en dehors de l'islam et de la religion pour lesquelles les relations entre l'Occident et le Proche-Orient sont mauvaises (...) : les croisades, l'impérialisme, le contrôle occidental des ressources du Proche-Orient en énergie, la mise en place de dictatures pro-occidentales, les interventions politiques et militaires occidentales sans fin, les frontières redessinées, la création par l'Occident de l'Etat d'Isarël, les invasions et les guerres américaines, les politiques américaines biaisées et persistantes à l'égard de la question palestinienne, etc. Rien de tout cela n'a de rapport avec l'islam. Il est vrai que les réactions de la région sont de plus en plus formulées en termes religieux et culturels, c'est-à-dire musulmans ou islamiques. Ce n'est pas surprenant. Dans chaque grand affrontement, on cherche à défendre sa cause dans les termes moraux les plus élevés. C'est ce qu'on fait aussi bien les croisés chrétiens que le communisme avec sa "lutte pour le prolétariat international."

Même s'il faut s'inquiter des discours de haine propagés par certains prêcheurs muslmans radicaux, la réforme de l'islam relève de la responsabilité des croyants. En revanche, l'inflexion des politiques occidentales qui, depuis des décennies, alimentent chaos et haines nous incombe. Et dédaignons les conseils de tous ces experts de la "guerre contre le terrrorisme". Le plus écouté à Wahington depuis trente ans n'est autre que M. Netanyahou, le premier ministre israélien, dont le livre Terrorism : How the West can Win prétend expliquer comment on peut en finir avec le terrorisme ; il sert de bréviaire à tous les nouveaux croisés. Ses recettes ont alimlenté la "guerre de civilisation" et plongé la région dans un chaos dont tout indique qu'elle aura du mal à sortir."

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Commentaires
S
"Il" a donc pris son désir pour la réalité. Je pense, aussi, qu'il vaudrait mieux que les religions s'affaiblissent au lieu de se fanatiser. Le sursaut islamiste d'aujourd'hui est un "baroud d'honneur". On ne fait pas durablement du neuf avec du vieux. Mais comme la radicalisation du nationalisme a due être combattue de 1930 à 1945, puis le communisme sous forme de guerre froide, jusqu'à l'effondrement de l'URSS et la chute du mur de Berlin, la guerre déclarée par l'E.I. sera gagnée, à la fin. Aucune idéologie ou religion n'a pu conquérir la totalité du monde.<br /> <br /> Si je me trompe, je ne le saurai pas!
G
N'oubliez pas que le texte est un extrait d'un livre écrit par un américain...<br /> <br /> Les peuples s'entretuèrent, les terres furent dévastées, l'idée de Dieu elle-même disparut avec le dernier homme;)
S
Il me semblait que les croisades avaient un rapport avec l'occupation par les conquérants arabes et musulmans. Des aspects impérialistes les ont accompagnées, et la suite de l'histoire l'est totalement.<br /> <br /> Mais la dérive religieuse, bien plus motivante qu'aucune autre, n'est pas discutable et empêche tout compromis. Dieu est intraitable pour tous les camps qui l'ont interpellé, d'Israël aux palestiniens, aux sunnites et aux chi'ites. Chaque camp est coincé. Ayant fait parler Dieu, il ne peut le dédire.
A tort ou à raison
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