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A tort ou à raison
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18 juin 2007

Comment parler la langue de bois en UNE leçon !

copp_

Hier, durant cette savoureuse soirée électorale du deuxième tour, nous avons eu l’occasion d’admirer quelques merveilleuses phrases de langue de bois de certains ténors et certaines sopranes de la politique. L’un de ces ténors, Jean François Coppé, ministre délégué au budget et à la réforme de l'Etat, avait même commis un petit livre «  j’arrête la langue de bois » - que je n’ai bien sûr pas lu de peur de risquer l’éruption cutanée - et dont le titre peut faire sourire car le gouvernement auquel il appartient utilise parfaitement cette langue de bois qu’il clame haut et fort, bien sûr, ne jamais pratiquer  ! Ces chers hommes politiques sont « attendrissants » dans leurs contradictions. Bien évidemment cet « espéranto de la politique » est unanimement pratiqué à droite, à gauche, au centre… et même en entreprise !
Donc, j’ai reçu par mon syndicat, en guise de clin d’oeil – mais je ne sais pas qui a conçu ce document hilarant, peut-être l’ENA ? - le petit guide suivant, et qui s’intitule « cours de langue de bois ». Vous essaierez chez vous, c’est drôle et instructif. On peut y jouer en famille – de quoi provoquer quelques crises de rire -  et on peut même s’imaginer – si on se met en position surélevée, si on y met l’intonation, la force de conviction, la posture du corps et le regard – qu’on est soi-même transformé en vieux routier de la  politique… Cela va peut-être déclencher des vocations chez les jeunes…

COURS DE LANGUE DE BOIS

Instructions : Commencez par la case en haut à gauche, puis enchaînez avec n'importe quelle case de la colonne 2, puis avec n'importe quelle case de la colonne 3, puis n'importe laquelle de la colonne 4. Revenez ensuite où bon vous semble en colonne 1, pour enchaîner au hasard...

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2

3

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Mesdames, Messieurs

la conjoncture actuelle

doit s'intégrer à la finalisation globale

d'un processus allant vers plus d'égalité.

Je reste fondamentalement persuadé que

la situation d'exclusion que certains d'entre vous connaissent

oblige à la prise en compte encore plus effective

d'un avenir s'orientant vers plus de progrès et plus de justice.

Dès lors, sachez que je me battrais pour faire admettre que

l'acuité des problèmes de la vie quotidienne

interpelle le citoyen que je suis et nous oblige tous à aller de l'avant dans la voie

d'une restructuration dans laquelle chacun pourra enfin retrouver sa dignité.

Par ailleurs, c'est en toute connaissance de cause que je peux affirmer aujourd'hui que

la volonté farouche de sortir notre pays de la crise

a pour conséquence obligatoire l'urgente nécessité

d'une valorisation sans concession de nos caractères spécifiques.

Je tiens à vous dire ici ma détermination sans faille pour clamer haut et fort que

l'effort prioritaire en faveur du statut précaire des exclus

conforte mon désir incontestable d'aller dans le sens

d'un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun.

J'ai depuis longtemps (ai-je besoin de vous le rappeler ?) défendu l'idée que

le particularisme dû à notre histoire unique

doit nous amener au choix réellement impératif

de solutions rapides correspondant aux grands axes sociaux prioritaires.

Et c'est en toute conscience que je déclare avec conviction que

l'aspiration plus que légitime de chacun au progrès social

doit prendre en compte les préoccupations de la population de base dans l'élaboration

d'un programme plus humain, plus fraternel et plus juste.

Et ce n'est certainement pas vous, Mes Chers Compatriotes, qui me contredirez si je vous dis que

la nécessité de répondre à votre inquiétude journalière, que vous soyez jeunes ou âgés,

entraîne une mission somme toute des plus exaltantes pour moi : l'élaboration

d'un projet porteur de véritables espoirs, notamment pour les plus démunis.

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Commentaires
G
Belle exercice de langue... je vois que vous avez la langue bien pendue...
P
A la langue de bois s'ajoutait aussi, dimanche la gueule de bois et M. Coppé montrait un visage de bois à ses adversaires. Lesquels disaient, comme Mme Guigou, qu'attention, il ne fallait pas faire flèche de tout bois, car le peuple français n'est pas de bois et comme dit le proverbe "il n'est bois si vert qui ne s'allume"!<br /> Et chacun de penser à M. Borloo, qui aurait dû tourner sept fois sa langue avant de parler de la TVA (anti) sociale doit s'en mordre la langue aujourd'hui!<br /> Ravie de prendre langue avec vous...
G
On pourrait peut-être faire un stage de langue de bois...à Rouen ou ailleurs...
M
C'est marrant votre tableau.<br /> On le ressortira pour comparer avec les discours des uns et des autres.<br /> <br /> M. Copé, en disant qu'il arrête la langue de bois, est un chantre de l'endormissement et de la politique inintéressante.
L
la politique de haut niveau, c'est un vrai métier.
A tort ou à raison
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