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A tort ou à raison
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27 octobre 2008

Les pays pauvres en ont par-dessus la tête de leur dette

Dans le livre « l’économie est un jeu » - simple et clair - (2 euros), collection Librio, connu grâce au site éconoclaste j’ai lu avec effarement que :
« Sur les 6,5 milliards d’hommes que portent la planète, 5 milliards vivent dans un pays en développement avec pour 2,8 milliards d’entre eux moins de 2 dollars par jour pour vivre et pour 1,2 milliards d’entre eux un état de pauvreté extrême. »
Si l’on ajoute que ces pays ploient sous une dette extérieure qu’ils traînent depuis la nuit des temps et à laquelle doivent se greffer des intérêts faramineux, comment s’étonner qu’ils soient étranglés ?
L’article « la dette du tiers monde  » lu sur le site du CADTM ( comité pour l’annulation de la dette du tiers monde )
explique parfaitement le rôle de la Banque Mondiale qui servait – mais sert encore - d’abord à « soutenir les alliés stratégiques des États-Unis (Mobutu au Zaïre, Suharto en Indonésie, la dictature brésilienne puis plus tard les dictatures argentine et chilienne...) afin de renforcer la zone d’influence américaine. La Banque mondiale a souvent stoppé le développement de certaines politiques visant à l’obtention d’une indépendance économique (Nasser en Egypte avec la nationalisation du canal de Suez, N’Krumah au Ghana, Manley en Jamaïque, Sukarno en Indonésie, etc. )".
Quant au FMI, il « accepte de prêter l’argent nécessaire - permettant surtout de sauver les créanciers, souvent privés, du Nord - au taux fort bien sûr, mais à condition que le pays concerné accepte de mener la politique décidée par ses experts : ce sont les fameuses conditionnalités du FMI. En un mot, la politique économique de l’État endetté passe sous contrôle du FMI et de ses experts ultra-libéraux. Là se situe l’apparition d’une nouvelle colonisation : une colonisation économique. Même plus besoin d’entretenir une administration et une armée coloniale sur place, le mécanisme de la dette se charge tout seul de gérer la dépendance. »
Voilà, le tour est joué. Les pays occidentaux ont beau jeu, ensuite, de vouloir « alléger » la dette des pays pauvres afin que ceux-ci sortent de l’impasse !
Ce n’est pas l’allègement de la dette qui serait nécessaire, mais sa suppression pure et simple !

PS : On m’a dit qu’à la tête du FMI, il y avait un socialiste français ! Vous étiez au courant ?

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