La réforme du lycée ou comment cacher la misère
Hier, par désœuvrement, je lisais le fascicule distribué aux professeurs par le ministère sur la « préparation de la rentrée 2010 ». Je vous livre ce passage savoureux :
« La réforme du lycée, qui sera mise en place progressivement à compter de cette rentrée, ambitionne d’assurer mieux qu’aujourd’hui la réussite de chaque lycéen. Pour cela, elle vise trois objectifs :
- mieux orienter chaque lycéen en diversifiant les voies d’excellence et en rendant les parcours plus fluides ;
- - mieux accompagner chaque lycéen en lui assurant un suivi personnalisé et en lui permettant ainsi de mieux maîtriser son parcours de formation ;
- - mieux adapter le lycée à son époque, notamment en mettant l’accent sur la pratique des langues, l’accès à la culture et le développement de l’autonomie des jeunes. »
Eh oui, le papier ne refuse pas l’encre ! Parce qu'il faut savoir que cette réforme va permettre à l’élève de mieux réussir en supprimant des postes (non remplacement d’un professeur sur deux qui part à la retraite et diminution des postes mis au concours), en recourant à des professeurs vacataires – parfois non formés ou mal formés – pour les remplacements, en diminuant les heures de soutien par petits groupes, et en diminuant les heures de cours…
Comment le miracle de la « réussite » va-t-il donc s’opérer ? En allant à Lourdes à la fin de l’année avec les élèves ?